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MONUMENTS RELIGIEUX

noines, placé dans le fond de l’église, s’élevait sur une voûte soutenue par des piliers ornés de feuilles d'acanthe. L’entrée principale, placée sur le côté, dans la rue d’Arènes, était précédée d’un vaste porche que décoraient quatorze statues de grandeur naturelle ; les sept figures à droite représentaient l'ancienne loi, et les autres la nouvelle. Leur forme, ses dorures dont elles étaient enrichies, rappelaient ses statues du portail de Saint-Denis, et faisaient remonter la construction de l’édifice au temps des mérovingiens.

Cette église, détruite et réparée à plusieurs reprises, fut restaurée dans le xie siècle par Hugues Ier, qui subsista jusqu’à l’année 1734. À cette époque, elle avait beaucoup perdu de son ancienne splendeur, et était devenue fort obscure, soit à cause des ravages du temps, soit à cause des arcs-boutants qu’on avait été obligé d’y ajouter pour empêcher sa ruine, soit à cause des chapelles qu’on y avait établies du xiiie siècle au xvie siècle.

Deux tours d’égale hauteur et de forme semblable annoncent de loin cet édifice, dont on doit le plan à l'architecte Nicole, né en 1701 à Besançon, où il est mort en 1784. Le portail s’élève sur un vaste perron, d'où partent deux ordres d’architecture superposés formant plusieurs ressauts, dont la partie centrale est surmontée d’un fronton. Quoique d’un style médiocre, de vastes proportions le rendent remarquable. Le ton sévère de sa décoration ménage d’ailleurs