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à l’église de son village ? Ses glas, sans doute. Mais c’est le carillon des grands jours qui à son tour se met en branle. Et sonne ! la grosse cloche, et vole ! vole ! la petite cloche, et gronde ! le gros bourdon ! Toutes les cloches du monde accourent au chevet de la désespérée et jettent leur volée à travers sa tête coulée dans l’airain. Un ange d’une main diaphane les guide mollement et sur un signe, les sons s’amenuisent, ils ne sont plus qu’une musique… un soupir… un souffle…

« Mon Jésus, miséricorde ! »

Caroline venait de sombrer dans l’inconscience.