se dressa devant lui, bafouillant : « Les arrangements !… Les arrangements… »
— Quoi, les arrangements ?
— Ceux… que vous avez pris devant notaire,… pour l’Autre ?
— Pars pas en peur. On est assez vieux pour se parler. D’abord il y a qu’un maître à la maison. Et c’est pas toi, si tu veux le savoir.
— Mais j’aurai mon tour ! Oubliez pas une chose : vous êtes obligé à moi, quant à la part de ma mère.
— Pas une sacrable de miette. T’as renoncé sur papier.
— À condition que vous me passiez la terre.
— Je ferai un testament en ta faveur.
— Non, un testament ça se casse. Une donaison. Je veux une donaison.
Se donner ! quand il se sentait dans toute la force de l’âge ! quand il se voyait même à la tête d’une seconde famille ! Était-ce Phonsine qui allait tout chambarder dans le règne des Beauchemin ?
Il s’éloigna de l’orme pour se rapprocher d’Amable.
— C’est Phonsine qui t’envoye ? C’est elle qui veut une donaison ? Il cracha. Et pas même capable de tirer une vache ! Elle devrait avoir honte !