Page:Guèvremont - Marie-Didace, 1947.djvu/209

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— 2 —



Seule, dans la grand’maison, Phonsine venait à peine de s’étendre à la fraîche quand elle dut se lever. On frappait à coups répétés à l’entrée. Tout en s’y rendant, elle jeta un coup d’œil à l’horloge. Il était une heure. Elle avait juste eu le temps de s’assoupir.

À la porte, une bouffée d’air torride lui arriva au visage. Deux chasseurs attendaient.

— Vous dormez dur ! dit l’un sur le ton du badinage que Phonsine confondit avec celui du reproche.

Phonsine toisa l’étranger. Qu’en savait-il pour se mêler de parler ?

— On cogne depuis cinq grosses minutes, continua-t-il.

L’autre expliqua :

— On cherche le père Didace pour qu’il nous conduise à la chasse.

Mécontente du dérangement qu’ils lui causaient, et de leurs remarques, elle ne leur offrit pas d’entrer. Elle se contenta de leur parler à travers la porte de grillage métallique.