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MARIE-DIDACE

— C’est pourtant vrai, on a semé Z’Yeux-ronds en route.

Sans Z’Yeux-ronds qui couraille les canards, il n’y a guère de plaisir à avoir au quai.

— Z’Yeux-ronds !

Le chien abandonne à regret sa tache de soleil. Il clopine jusqu’auprès de son maître, puis prenant sa part du jeu, il s’élance à la poursuite des canards. Phonsine paraît sur le seuil de la porte du fournil, le cœur ému :

— Vous allez me la rendre inserviable !

Puis, le cœur en alerte, elle crie :

— Surtout, penchez-vous pas avec, au-dessus de l’eau. Je vous le recommande, pour l’amour du bon Dieu !

* * *

— Marie-Didace !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

— Six ans faits ! et ça obéit pas plus qu’un petit enfant d’un an, s’impatienta l’Acayenne.

Marie-Didace, à plat ventre dans l’herbe haute, entendit sans broncher. À la voix de sa grand-mère, elle discerna qu’il n’était pas encore urgent de ré-