criminelles commençait, il trouvait mille prétextes pour se rendre à Sorel.
Un jour Alix revint tout en larmes à la maison :
— Mon doux ! quoi c’est qu’il y a encore ? demanda Mathilde, découragée.
— César est mort. Quelqu’un a cassé le « reinqué » à notre chien.
Didace Beauchemin sortit, les yeux en feu.
Le chien gisait au milieu du chemin. Didace le tira sur l’herbe, lui prit la patte. Il n’y avait rien à faire.
— Pauvre bête ! soupira Mathilde, pendant qu’Alix redoublait de chagrin.
Didace savait à quoi s’en tenir. César n’avait qu’un défaut, mais un grand : il ne pouvait s’empêcher, à l’heure de la traite, d’aller reconduire les vaches du voisin. On avait essayé par tous les moyens de l’en corriger, nul n’y avait réussi.
— Ça se passera pas de même, dit-il tout haut en prenant le chemin qui mène chez Petrus Desmarais.