reté dans la pince du canot et il partit à l’aviron.
Justement le gardien du phare, un six-pieds, était à ravauder sur le bord de la grève. Le père Beauchemin colla son canot le long du quai et fit la connaissance de Tit-homme Duplantis. S’agissait-il de la branche des Duplantis les draveurs ou des Duplantis les poissonniers ? Ce point éclairci, il se mit à examiner l’homme. Un bel homme ! Planté comme un arbre ! Les épaules double largeur, les mains, de vrais battoirs ! Il ne se lassait pas de le « détailler ».
— Quand vous étiez une jeunesse, vous deviez être ben fort ? questionna Didace, plein d’admiration.
— J’étais assez fort, répondit le gardien simplement.
— Vous deviez fesser à tour de bras ?
— Vous deviez ben vous battre comme quatre hommes ?
— J’ai pas connaissance de m’être battu.
— Voyons ! rappelez vos souvenirs.
Et pour exciter la mémoire du géant, il lui raconta :
— Aux chantiers, j’ai connu un homme de