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XV


C’est alors que le Curé monta en chaire — c’était un peu avant Noël — pour demander ce qu’il appela une nouvelle purification. Oui, la maison avait été brûlée, et l’Homme sans doute était parti, et nos « sœurs égarées », c’est bien le mot qu’il employa, étaient venues à repentance. Mais il savait — oui, cela lui avait été dit, il n’avait pas voulu y croire d’abord, et puis, n’est-ce pas… — il savait que des Choses des Iles restaient encore dans des maisons. « Les Choses des Iles sont les Choses du démon et le démon est pour la flamme. Il faut brûler les Choses des Iles. Vous les apporterez cette nuit, devant le portail, et demain soir nous serons purifiés. Alors seulement, s’il plaît à Dieu… » S’il plaît à Dieu… Il n’y eut pas un mot de plus. Il semblait que le Curé lui-même désespérât, qu’il n’eût décidé ce sacrifice que pour avoir fait tout ce qu’il devait faire.