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Conclusion

son dévouement, une heure où elle ait paru lassée d’être la bienfaitrice du peuple canadien-français ? Puissions-nous ne jamais oublier de tels services ! Puisse-t-on s’en souvenir en quelques hautes sphères où l’on fait voir quelquefois plus de puissance à détruire qu’à créer !

Dans un autre âge que le nôtre, en l’une de ces époques de foi où les réalités religieuses s’imposaient fortement aux esprits, un grand artiste se lèverait parmi nous pour figurer sous quelque forme idéale cette Providence magnifique. Qui sait ? Le jour viendra peut-être où notre hommage animera quelque pierre sublime. Ce jour-là le monument sera dressé sur l’un des plus hauts points du pays et la reconnaissance d’une race aura gravé sur le socle : « À la Mère auguste de la patrie ! »

Novembre 1923.