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Conclusion



Ce que nous devons au catholicisme




Il a commencé de travailler pour nous avant même notre naissance. Nos origines portent le sceau d’une prédilection. Les hommes qui furent nos pères, appartenaient à la race où s’est le mieux réalisée la civilisation du Christ : ils venaient de la France, pays de raison harmonieuse et de foi apostolique, et ils sortaient d’elle à la plus grande heure de son histoire.

Le catholicisme va dominer notre vie entière. À toutes les époques d’une existence particulièrement laborieuse, il sera la force la plus active de celles qui nous ont façonnés.


Le premier labeur et le plus âpre pour la Nouvelle-France fut de naître noblement. Pendant soixante ans, les rois ou leurs subordonnés tenteront de fonder la colonie avec les rebuts du royaume. L’échec les éclairera, mais surtout l’Église qui a vu le dessein apostolique de la monarchie française et l’accorde avec son idéal. En plaçant au premier plan les intérêts éternels du Nouveau-Monde, elle comprend que le point d’appui de son apostolat auprès des races indigènes ne peut être qu’une race probe et catholique. N’est-ce pas sa volonté enfin triomphante qui s’exprime dans l’édit des Cent-Associés : « Monseigneur le Cardinal Richelieu estant obligé par le devoir de sa