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septième volume 1940-1950

guin, licencié en lettres-histoire de l’Université de Montréal, des Pères Léon Pouliot, s.j., Thomas Charland, o.p., Conrad Morin, o.f.m., tous trois spécialistes en histoire, et enfin du fondateur. Par choix du Comité, les trois membres suivants, Lionel Groulx, Guy Frégault, Maurice Séguin, se voient investis respectivement des postes de président, vice-président, secrétaire-trésorier. L’Institut a déjà recruté une première phalange de membres correspondants dans les diverses parties de l’Amérique française.

Revue d’histoire de l’Amérique française

Le président a toujours aimé aller vite en besogne. Dès les premières réunions, il soumet à ses collègues, quelque peu sceptiques, un projet de revue. L’Institut que l’on fonde, il y insiste, ne doit pas être un Institut sur papier. Tout de suite il importe qu’il pose des actes, des actes de vie. La revue sera une revue de belle taille, une revue trimestrielle, en état de concurrencer, par sa mine et son contenu, la Canadian Historical Review. Le temps ne serait-il pas venu, pour les Canadiens français, d’affirmer leur présence, au moins dans un domaine de la recherche scientifique : l’Histoire ? Une équipe d’historiens, c’est ma conviction, existe en Amérique française, assez maîtresse du métier, pour assurer la vie d’une pareille revue et l’imposer au public. Et le président détaille le sommaire de chaque livraison, tel que déjà il l’a conçu. Sommaire varié : quatre ou cinq grands articles de rédaction, rien que de l’inédit et de bonne main d’ouvrier ;