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mes mémoires

Cours à l’Institut catholique de Paris

Mes conférences ou cours terminés à la Sorbonne, il me reste, selon le programme qu’on m’a tracé, à m’acquitter de quatre autres à l’Institut catholique de Paris. L’Institut me fixe les dates des 9, 16, 23 février et 2 mars. Le titre général en sera : « L’Enseignement catholique français chez les minorités au Canada (Ses luttes, son état présent) ». J’y traiterai de l’enseignement français en Acadie, chez les Français du Manitoba et du Nord-Ouest, chez les Franco-Ontariens. Je terminerai par une conclusion générale : « L’Avenir de la culture française au Canada ». Le 5 février, en guise de préambule, un bout de lettre du cardinal Baudrillart, recteur de l’Institut catholique, m’invite à déjeuner chez lui, dans l’intimité, le samedi 7, à 12 heures et demie. J’y serai, m’écrit le Cardinal, en compagnie de M. Philippe Roy, ministre du Canada, du vice-recteur Mgr de La Serre et du secrétaire général, M. Bressolles. Très simple et en même temps très protocolaire, Son Éminence me donne du « honoré Maître ». Je me rends au déjeuner. Le Cardinal se montre d’une extrême cordialité. Mon ministre est toujours de la meilleure humeur. Nous causons de diverses choses, mais surtout du Canada. J’occupe la droite de Son Éminence. C’est à ce déjeuner que le recteur de l’Institut me fait, à propos du gouvernement de l’Université de Montréal, une observation que je n’ai pas oubliée :