Le problème économique | |
Édouard Montpetit : L’indépendance économique des Canadiens français | |
Antonio Perrault : L’aspect moral | |
Olivar Asselin : Les lacunes de notre organisation économique | |
Émile Miller : Notre avoir économique | |
Anatole Vanier : Le facteur agricole | |
Georges Pelletier : Notre industrie | |
Léon Lorrain : Le commerce canadien-français | |
Beaudry Leman : Les institutions de crédit | |
Henry Laureys : Notre enseignement commercial et technique | |
Omer Héroux : Assurances et mutualités | |
J.-Ernest Gendreau : | Le problème économique et l’enseignement scientifique supérieur |
Lionel Groulx : Conclusion de l’enquête | |
(L’Action française, vol. V-VI) |
Je n’ai nulle intention d’analyser ni de résumer ces travaux. J’en indique simplement la série à ceux de la jeune génération, bien persuadés que le monde a commencé de tourner avec eux et qu’il leur a été imposé de tout recommencer à zéro. Peut-être soupçonneront-ils qu’à tout prendre leurs devanciers ont porté parfois en tête des idées suffisamment hardies et qu’ils ne se sont pas nourris exclusivement d’ « agriculturisme ». Voici un autre extrait de mon article-manifeste :
Il nous a fallu partir de ce point que les Canadiens français doivent être les maîtres au moins dans leur province et que, sous peine d’être à jamais une race ancillaire, ou de renoncer, comme personnalité ethnique, à la propriété d’un territoire, ils ne peuvent abandonner à d’autres l’administration de leur sol et de ses richesses. Le droit de la conquête, pensons-nous, ne saurait s’étendre jusqu’à l’ordre économique. Sur ce sol qui fut pendant trois cents ans la propriété de leurs pères, les Canadiens français gardent, à tout le moins, un droit d’aînesse. En conséquence le territoire du Québec ne peut être considéré comme un territoire vacant, ouvert à l’enchère cosmopolite, mais un territoire déjà marqué d’un titre de possession et destiné à fructifier pour une race française.