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haits du jour de l’an ou pour le simple accès de bile d’un lord qui aurait trop bien dîné ; l’Union des Canadas pour une accolade fraternelle, les lois scolaires des provinces anglaises, un Règlement XVII, pour des monuments de sagesse législative ou une chance unique d’apprendre l’anglais ; quand, pour tout dire et pour faire trêve à la boutade, l’histoire objective, école de vérité, n’apprendrait rien d’autre à nos compatriotes qu’à faire quelque distinction entre la justice et l’injustice, entre le respect du droit et le mépris du droit, à ne pas prendre nécessairement un coup de pied pour une politesse, à savoir enfin en quel pays nous vivons et avec qui nous vivons, et à régler là-dessus nos attitudes morales et politiques, pareille histoire, j’ose le dire, travaillerait efficacement à la bonne entente au Canada, parce que la bonne méthode pour faire la paix avec les Anglo-Canadiens — j’aurai l’occasion de m’en expliquer plus clairement tout à l’heure, — ce n’est pas de faire des Canadiens français un peuple de naïfs et d’esclaves, mais un peuple aux

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