mins : l’église et son clocher. Il est là, au centre, le plus souvent sur une éminence, pour que de tous les points on l’aperçoive. Les clochers d’autrefois montent comme ceux d’aujourd’hui, clairs et luisants dans le ciel et ils s’entourent d’un bouquet d’arbres. « J’ai aperçu enveloppé d’ormeaux un clocher fin, tout blanc, d’où partait l’angélus du soir, écrivait un jour Réné Bazin, et j’ai dit : puisque mon Dieu est là présent, les Canadiens sont tout autour ». Ce spectacle était le même jadis. Près de l’église, le presbytère, maison de pierre et blanchie, ne diffère des autres que par la longueur que lui ajoute la salle des habitants. Entre l’église et le presbytère et tout près pour qu’à toute heure s’y projette l’ombre du clocher, le cimetière où dorment les premiers aïeux, les fondateurs de la paroisse. Peu d’emplacitaires auprès de l’église ; deux ou trois maisons tout au plus, y compris la maison d’école.
Mais voici bien dans le paysage paroissial,
l’élément féodal, aujourd’hui presque entièrement
disparu. Cette haute tour de
pierre avec un toit
pointu et de grandes
ailes qui tournent au
vent, c’est le moulin de
la Seigneurie, le moulin
banal avec son
meunier tout blanc, le