litaires ont lieu le dimanche après la messe
et après les vêpres. Chaque paroisse verra
même parader bientôt tout un petit état-major
où il y aura, outre le capitaine, des
lieutenants, des enseignes, des sergents, des
majors, des aides-majors. Dans presque toutes
les familles se rencontrent encore des survivants
des guerres anglaises et iroquoises,
héros de ces corps-à-corps géants terminés
en 1713 après une durée de près de cent ans.
Dans presque toutes les familles aussi on
compte des absents, quelquefois deux ou
trois, les gars de vingt ans, coureurs de bois
et coureurs de fleuves, partis aux pays d’en
haut. « Pendant longtemps, dit Edmond
Roy, l’on regarda comme un fainéant et un
lâche l’homme qui n’avait pas fait ses campagnes
dans les pays d’en haut ».[1]
« Les quatre points cardinaux
sont égaux (au Canadien),
dira J.-C. Taché. Le clocher de
sa paroisse est à ses courses, ce
qu’est le grand pilier du portique
de Notre-Dame de Paris au sys-
- ↑ Histoire de la Seigneurie de Lauzon, t. IV, p. 179.