Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/169

Cette page n’a pas encore été corrigée

de fer pur, martelé ; autant de plomb. L’ensemble du temple rapporta environ trois fois plus. Tel fut le prix de la ruine de ce groupe admirable. Il constitua en réalité une véritable fortune pour les vandales. Tous les temples furent en somme des mines de fer, parfois de plomb tout travaillé, et prêts pour le commerce.

Ces quelques explications jettent un jour nouveau sur le rôle de la végétation tant condamnée et apparue seulement parce qu’on lui avait ouvert le passage. Les galeries respectées des hommes et qui par conséquent ne possédaient pas de crampons de métal, sont encore intactes presque dans tous les temples et malgré la végétation. Au contraire, de petits groupes, situés dans les environs des villages, parfois entourés de bonzeries, et où jamais la végétation n’a pénétré avec intensité sont saccagés de la même façon. Enfin les monuments en briques où le fer était inutile sont en état relativement bon et ne sont que très rarement écroulés tout à fait (Mébôn, Pré Rup).


Beng Méaléa. — Une cour
Beng Méaléa. — Une cour