Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/167

Cette page n’a pas encore été corrigée

de liaison. La perfection des joints et la pesanteur des blocs suffisaient à leur équilibre. Mais partout où les constructeurs jugèrent que des forces obliques ou horizontales pouvaient agir, ils lièrent leurs matériaux par des doubles T en fer, immobilisés par des scellements au plomb ou au mortier.

À Beng Méaléa, une vaste colonnade en croix détermine quatre cours. Le tout est inscrit dans un quadrilatère de galeries. Les architraves sont faites de monolithes, se rejoignant sur chaque colonne. Afin d’éviter les écartements, les constructeurs les unirent par des fers en double T dont il reste les mortaises.

Or, sans exception — et j’attire avec insistance l’attention sur ce point — toutes les toitures ont été sapées, renversées jusqu’à ces architraves, découvrant ainsi les fers et seulement aux endroits où les destructeurs supposaient qu’ils y fussent, car l’on voit des blocs entiers laissés intacts sur les architraves entre-colonnes, c’est-à-dire où il n’y a pas de joints.

Les linteaux, ayant été fixés à leurs murailles, afin d’éviter leur chute en avant, par les mêmes crampons, tous les linteaux de Beng Méaléa, sont