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ce qu’il sera un jour en attendant une nouvelle réincarnation. Et c’est gaiement, qu’il vient avec ses offrandes, ses plus éclatants habits et ses petits enfants, prendre soin de ses trépassés et de son avenir d’outre-tombe.

XXI

20 novembre.

Un kilomètre et demi sépareAngkor-Vat d’Angkor-Thom, la grande ville royale. Une belle route partait des lacs, vingt kilomètres au Sud, passait devant le grand temple et aboutissait à la porte Sud de la capitale.

Elle n’était pas alors, bordée d’une forêt silencieuse, mais, vraisemblablement, d’une multitude de cases, de boutiques, de palais en bois, entre quo défilaient d’une part toutes les populations venant du Cambodge ; de l’autre, celles de la capitale se rendant à Angkor-Vat.

Durant plus de cinq siècles, en effet, les rois du Cambodge siégèrent en ces lieux. Leurs remparts renfermèrent toutes les puissances et