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le drame du polaris.

que tout le monde était sauf, le nouveau chef réunit tout son monde, et l’on fit l’inventaire des objets débarqués.

On était dix-neuf personnes et pour toutes provisions, on possédait onze sacs de pain, quatorze boîtes de viande hachée et cuite dans la graisse qu’on appelle du pemmican, dix boîtes de conserves de viande, quatorze jambons, une boîte de pommes sèches et vingt livres de cassonnade mélangée avec du chocolat.

Ces infortunés étaient si harassés de fatigue que le soir, malgré le froid, en plein air, ils s’étendirent sur la glace et dormirent sans se préoccuper davantage du danger d’être gelés pendant la nuit. Le lendemain, ils tentèrent de regagner le rivage dans les embarcations, mais la débâcle des glaces était si pressée et si violente, qu’ils durent renoncer à ce projet et se résigner à rester sur le glaçon. Tout-à-coup, un cri de joie s’échappa de toutes les poitrines : à l’horizon, toutes voiles dehors, dans une mer, qui paraissait libre de glaces, apparaissait le Polaris. Ils firent une sorte de mât, au bout duquel ils accrochèrent toutes les étoffes aux couleurs voyantes qu’ils purent trouver. Ils firent retentir les airs de détonations de leurs fusils. Tout cela fut inutile, car le Polaris ne les vit pas et continua sa route.

Le capitaine Tyson comprit que, de son énergie et de sa sagesse seulement, dépendait le salut de