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la nuit d′hiver du polhem.

du fer métallique, du carbone, de l’hydrogène, etc. Pour nous, nous devons dire que nous ne partageons pas à ce sujet les idées exprimées par l’explorateur suédois. Comme lui, nous pensons qu’il y a une corrélation intime entre les aurores boréales et le magnétisme terrestre, mais nous croyons qu’il suffit pour les expliquer de les comparer aux phénomènes lumineux qui se produisent dans les expériences connues sous le nom de l’œuf de M. de la Rive et des tubes de Geissler. Les aurores boréales à notre avis sont dues à la stratification de la lumière sous l’influence d’un courant électrique traversant un milieu très raréfié.

Revenons à l’hivernage du Polhem.

[1]Quand on arriva au mois de novembre, la température, qui avait été de 27° en octobre, s’adoucit. La moyenne fut de 8° et certain jour le thermomètre remonta même jusqu’à près de 3° au-dessus de zéro. Pendant les premiers jours du mois, le fiord de Wyde-bay qui est à l’ouest de Mosselbay fut entièrement dégagé de glaces. À partir de ce moment jusqu’en février, on vit toujours, soit dans une direction, soit dans l’autre, de grands espaces de mer libre. Il y eut cependant une recrudescence fort inquiétante de froid. La moyenne fut de 14° 46′ mais les écarts thermométriques étaient moins grands. En janvier, nouvel adoucissement. Le port avait été

  1. Voir la Revue politique et littéraire, juillet 1873.