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la nuit d′hiver du polhem.

le vaillant voyageur ne s’est pas endormi sur ces lauriers, quelque honorables qu’ils puissent être, et que depuis qu’il a reçu ces récompenses enviées, il a accompli de nouvelles entreprises et fait de nouvelles découvertes dont la moindre suffirait pour illustrer à jamais un explorateur.

Les moyens financiers furent fournis à M. Nordenskiöld pour cette expédition qui comportait un hivernage au nord du Spitzberg, par des négociants de la ville de Gothembourg, parmi lesquels M. Oscar Dickson, dont nous aurons plus d’une fois à célébrer l’inépuisable générosité, et qui se distingua d’une manière toute spéciale. Nous souhaitons, pour notre compte, que l’exemple de cet homme éclairé trouve des imitateurs dans notre pays, comme il en a trouvé en Autriche, ainsi que nous le dirons quand nous raconterons l’épopée des messieurs Payer et Weyprecht.

Le gouvernement mit deux navires à la disposition des explorateurs, et les institutions savantes de la Suède leur prêtèrent presque tout l’attirail scientifique dont ils avaient besoin.

L’expédition était composée de la manière suivante :

1° Le navire à vapeur le Polhem ayant pour le commander le lieutenant L. Palander, déjà connu par un beau voyage ans les mers polaires. À bord se trouvaient encore comme médecin le docteur A. Envall, en même temps photographe de l’expédition ; le professeur Nordenskiöld, chef de l’exploration dans son ensemble ; M. Eugène Parent, lieutenant de la marine royale italienne et fils du député de la