Page:Grimm - Contes choisis de la famille.djvu/50

Cette page a été validée par deux contributeurs.

de cuire toujours plus et plus fort, si bien que la bouillie ne tarda pas à déborder du vase, puis à remplir la cuisine, puis à inonder la maison, puis la maison d’à côté, puis une autre, puis encore une autre, puis enfin toute la rue ; et du train dont il y allait, on eût dit qu’il voulait noyer le monde entier.

Cela devenait d’autant plus effrayant, que personne ne savait comment s’y prendre pour arrêter ce déluge.

Heureusement qu’à la fin, comme il ne restait plus dans tout le village qu’une seule maison qui ne fût pas devenue la proie de la bouillie, la jeune fille revint et s’écria :