Page:Grimm - Contes choisis de la famille.djvu/29

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ne nous ôter la vie que lorsque nous aurons achevé notre prière ; ce devoir accompli, nous nous mettrons sur une ligne, de façon à ce que vous puissiez dévorer successivement les plus grasses d’entre nous.

— J’y consens, répondit le renard ; votre demande est trop juste pour n’être point accueillie : commencez donc votre prière ; j’attendrai qu’elle soit finie.

Aussitôt, une des oies entonna une interminable prière, un peu monotone à la vérité, car elle ne cessait de dire : caa-caa-caa. Et comme, dans son zèle, la pauvre bête ne s’interrompait jamais, la seconde oie entonna le même refrain, puis la troi-