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ses sentiments ; que l’on eût hasardé s’écarter de la voie commune, pour signifier ne pas suivre Ies règles ordinaires du stile ? C’est pourtant là du nouveau, que mon Censeur a peut-être lâché par contagion, et qui me fait bien entendre qu’il ne m’a repris que par passion, ou de commande : ou il me permettra de lui dire qu’il ne sçait pas distinguer l’ancien d’avec le nouveau, le hazardé d’avec le reçu dans le stile. Je me récrierai toujours contre ces Juges, qui n’aïant qu’une légère connoissance de la langue, s’imaginent que ce qui n’est pas à leur goût et à leur portée, n’est pas bon : et que toutes sortes de sujets peuvent être traitez d’un stile général.

Mon Critique ne vouloit point d’avantures dans la Vie de Molière ; elle en est offusquée ; cela lui ôte, dit-il, la suite des Ouvrages de cet Auteur, qui touchent le plus les Gens de lettres. Je n’ai pas écrit seulement pour ces Mrs là ; mais pour le Public qui veut avoir tout ce qu’on peut lui donner. Cette Critique est un sentiment particulier, qui en vérité ne mérite aucune atention. Et même je suis seur que si je n’avois point mêlé mon Ouvrage, mon Censeur auroit esté le premier à se récrier, et à dire : Oh !