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à la Cour au mois de Février de l’année suivante, et à Paris le 8 de Juillet de la même année. Tout le monde sait combien les bons Juges, et les gens du goût délicat se récrièrent contre ces deux pièces. Mais le Peuple, pour qui Molière avoit eu intention de les faire, les vit en foule, et avec plaisir.

Si le Roi n’avoit eu autant de bonté pour Moliere à l’égard de ses Femmes savantes, que Sa Majesté en avoit eu auparavant au sujet du Bourgeois Gentilhomme, cette première pièce serait peut-être tombée. Ce divertissement, disait-on, étoit sec, peu intéressant, et ne convenoit qu’à des gens de Lecture. « Que m’importe, s’écrioit Mr le Marquis...., de voir le ridicule d’un Pedant? Est-ce un caractére à m’ocuper? Que Molière en prenne à la Cour, s’il veut me faire plaisir. — Où a-t-il été déterrer, ajoutoit Mr le Comte de...., ces sottes femmes, sur lesquelles il a travaillé aussi sérieusement que sur un