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aime les charges, et que le jeu délicat ne l’affecte point.

Molière n’étoit point un homme qu’on pût oublier par l’absence. Mr Bernier ne fut pas plutôt de retour de son voyage du Mogol qu’il fut le voir à Hauteuil. Après les premiers complimens d’amitié, celui-1a commença la conversation par la relation. Il fit d’abord observer à Molière que l’on n’en usoit point avec l’Empereur du Mogol détrôné, et avec ses enfans, aussi inhumainement qu’on le fait en Turquie. « On se contente, » dit-il, de leur donner une drogue, que l’on nomme du Pouss, pour leur faire perdre l’esprit, afin qu’ils soient hors d’état de former un parti. — Aparemment, dit Baron, que cette conversation ennuyoit fort, ces gens-là vous ont fait prendre du Pouss avant que de revenir. —Taisez vous, jeune homme, dit Molière, vous ne connoissez pas Mr Bernier, et vous ne savez pas que c’est mon ami ; peu s’en faut que je ne