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ne bénéficiaient pas des mêmes avantages que les membres des trois autres organisations musicales. Aussi, était-ce une faveur pour l’un d’eux que d’entrer dans la grande Bande des vingt-quatre violons :

« Aujourd’huy 4 novembre 1672, le roy estant à Saint-Germain-en-Laye, voulant traiter favorablement le nommé Prosper Charlot, l’un de ses Petits violons, luy a accordé et fait don de la place qu’occupoit dans la Musique de sa Chambre Pierre Housseuille, que Sa Majesté a destitué[1]. »

La reine-mère, la reine et Monsieur, frère du roi, avaient aussi leurs Musiques particulières.

Celle de la reine-mère se composait, en 1665, d’un « maître de la Musique », de dix « chantres ordinaires » et de deux « pages de la Musique[2]. »

Pour la même année 1665, la Musique de la reine comprenait autant d’exécutants que celle de la reine-mère, avec cette différence toutefois, qu’au lieu d’un seul maître de musique, il y en avait deux servant par semestre[3]. Mais en 1683, un certain nombre d’instrumentistes : dessus de violon, taille, haute-contre, quinte de violon, basses de viole et clavecin, avaient été adjoints aux chanteurs. Les deux maîtres de musique[4], les chanteurs « ordinaires », l’un des joueurs de basse de viole[5] et le claveciniste[6] étaient offi-

  1. Archives nat., reg. 0146, p. 197 cité par Vidal.
  2. « Musique de la reine-mère :

    « Un maître de musique, le Sr Bataille, 1 800 livres. »

    « Dix chantres ordinaires, qui ont chacun 1 200 livres pour leurs gages et nourriture : le Sr Hébert, le Sr Bony, le Sr Boyer, le Sr Legros, le Sr Tissu, le Sr Vieil, le Sr Dardon, le Sr Chevalier, le Sr Mayen, le Sr Garnier. »

    « Deux pages de la musique. » L’État de la France, année 1663, t. I. p. 321.

  3. « Musique de la reine :

    « Deux maîtres de musique servans par semestre, qui ont deux pages de musique 1 800 livres. Au semestre de janvier le Sr Boisset (sans doute Boesset dont le nom aura été mal orthographié), au semestre de juillet le Sr Camus. » Id., p. 370.

  4. Les maîtres de musique étaient : en janvier, « le Sr Paolo Lorenzani », et en juillet, « le Sr Guillaume-Gabriel Nivert. » L’État de la France, année 1683, t. I. p. 431 et 132.
  5. « Pierre de la Barre pour la basse de viole », il faisait les deux semestres. Ibid.
  6. Pour le « clavessin » : en janvier. Joseph-François Salomotl (l’auteur de