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« Il y a aussi la grande Bande des vingt-quatre violons, toujours ainsi appeléz quoi qu’ils soient à présent ving-cinq, 360 livres de gages chacun. »

« Ils servent quand le roy leur commande comme quand on danse un ballet, etc.[1]. »

« Un huissier ordinaire des ballets et un garde des instruments de la Musique de la Chambre et des ballets, au lieu des deux nains qu’on avoit accoûtumé d’employer sur l’État, chacun 300 livres[2]. »

Nous ne savons si, au début du règne de Louis XIV, la Musique de la Chambre comprenait des trompettes, des tambours et des fifres, ou hautbois ? En tous cas il y en avait en 1702[3].

  1. L’État de la France, année 1665, t. I, p. 106.

    Une nouvelle charge des 24 violons, dont le nombre fut ainsi porté à 25, avait été créée par Louis XIV, en 1655, en faveur de G. Dumanoir, devenu roi des violons, qu’il nommait en même temps le chef de cette Bande. Cette charge de 25e violon fut supprimée en 1695, lors de la démission de Michel-Guillaume Dumanoir comme roi des violons.

  2. Id.
  3. « Des trompettes de la Chambre, des trompettes des Plaisirs, des tambours et des fifres, ou hautbois de la Chambre. »

    « Des douze trompettes de la Grande Écurie, M. le Grand Ecüier en choisit quatre appelez particulièrement les quatre trompettes ordinaires de la Chambre du roy, qui servent auprès de Sa Majesté. Ces quatre trompettes sont : Denys Barberet, Jean Rode, Antoine Pélissier dit Beaupré, Claude Girardot. Leur fonction est de sonner à la tête des chevaux du carosse du roy principalement dans les voyages et quand le Roy entre dans les villes. Ils servent aussi dans les cérémonies roïales. »

    « Quatre trompettes ordinaires des Plaisirs du roy et qui sont aussi dans les gardes du corps, et accompagnent ceux qui sont du guet, François Charvillat, de la compagnie de Noailles, Pierre le Maire (de Duras). Denys Barberet (de Lorge), Jean Coit dit la Marche (de Villeroy)… Ils se trouvent à tous les concerts de musique où il faut des trompettes devant le roy, tant sur le canal de Versailles que dans les appartemens. Aux opéras, ballets, comédies et quelquefois même dans la chapelle… Enfin ils se trouvent généralement à tout ce qui se fait pour le divertissement du roy et de la Cour. En toutes ces rencontres de divertissement, les trompettes des Plaisirs ont le pas sur les trompettes de la Chambre, mais aux autres endroits les trompettes de la Chambre ont le pas sur ceux des Plaisirs.

    « Quatre tambours et quatre fifres, présentement hautbois de la Chambre… Les quatre tambours de la Chambre sont : Nicolas Perrin, François Buchot et son fils Pierre Buchot en survivance, Pierre Jacquart, Jean Carel. »

    « Les quatre fifres ou plutôt hautbois de la Chambre, sont Jean l’Aubier, Jâque Danican-Philidor, Jean d’Abadie dit de l’Isle, Claude Babelon. » L’État de la France, année 1702, t. I, p. 235 et suiv.