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satisfaire plus facilement sa passion pour la pêche à la ligne ; car, à peine sa journée de travail terminée, on le voyait toujours sur la berge se livrer à son plaisir favori.

À quatre-vingt-cinq ans, il cessa de travailler et mourut trois ans plus tard, en avril 1835.

F. Tourte ne marquait jamais ses archets ; il y en a cependant quelques-uns qui contiennent cette étiquette minuscule, collée dans la coulisse :

Vigneron (Joseph-Arthur). — Paris. Contemporain. Né à Mirecourt en 1851, il y fut l’élève de Charles Husson et ne vint à Paris qu’en 1880, pour entrer chez Gand et Bernardel, où il resta jusqu’en 1888. À cette date il s’installa rue de Cléry, 54, qu’il n’a pas quittée depuis.

Ses archets, d’un très beau travail, sont marqués :

A. Vigneron à Paris.

Voirin (Joseph). — Paris, 1855 environ-1867. Né à Mirecourt, vers 1830, il fit son apprentissage dans cette ville et travailla ensuite pendant quelques années, à Paris, avant de s’y établir, vers 1855, rue Sainte-Marguerite. En 1867, il alla diriger les ateliers de la maison Gautrot (actuellement maison Couesnon), à Château-Thierry, où il est encore. Albert Lamy y resta quatre ou cinq ans sous sa direction avant de venir à Paris.

Quoique d’une très grande habileté, Joseph Voirin est peu connu. Il est vrai que la plupart de ses œuvres ne portent pas son nom.

Voirin (François-Nicolas). — Paris, 1870-1885. Frère du précédent. Né à Mirecourt le 1er octobre 1833, il y fit son apprentissage et entra chez J.-B. Vuillaume, à Paris, en 1855, où il resta jusqu’en 1870. À cette époque, il alla s’établir rue du Bouloi, 3, et devint bientôt très célèbre.

Jamais réputation ne fut plus méritée que la sienne, car