avancé : il était entré à l’Opéra comme basse de violon en 1677.
L’histoire du violoncelle est aussi brillante que celle du violon, quoique moins ancienne ; et le bel enseignement qui est donné de cet instrument dans les principaux Conservatoires, ne peut que l’enrichir encore.
Aux professeurs déjà nommés de notre grande École nationale, ont succédé : Baudiot, Nochez, Duport le jeune, Norblin, Vaslin, Franchomme, Chevillard, Jacquard, Rabaud et Jules Delsart ; aujourd’hui les classes sont faites par MM. Lœb et Cros Saint-Ange[1].
Tout au début du xviie siècle, Prætorius a donné le dessin d’une contrebasse à cinq cordes, semblable de forme à celle qui se joue actuellement. Elle est accompagnée de son archet et d’une clef pour tourner les chevilles ; car ce n’est qu’au milieu du xviiie siècle que les chevilles à vis, dites à mécaniques, furent inventées par Carl-Ludwig Bachmann, luthier habile et virtuose sur la contrebasse, qui était musicien de la Chambre du roi de Prusse, et fut nommé luthier de la cour à Berlin, en 1765.
Le dessin de Prætorius, reproduit page 159, détruit la légende qui attribue l’invention de la contrebasse à Todini, luthier établi à Rome en 1676.
Nous ne citerons que pour mémoire le « violone » à six cordes qui se trouve dans la Regula Rubertina de Ganassi del Fonnego, publiée en 1643, car ce n’est autre qu’une contrebasse, ou plutôt une double-basse de viole, ayant des cases sur la touche pour indiquer la place des doigts.
Il y avait des contrebasses de violon dans les églises dès la
- ↑ Le 3 juillet 1900, après une longue et douloureuse maladie, Jules Delsart fut enlevé à sa famille et à ses nombreux amis. M. Cros Saint-Ange, son successeur au Conservatoire, a été nommé le 8 novembre de la même année.