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Concert spirituel de 1770 à 1779, et se fit une très grande réputation. Précurseur de Viotti, dans l’école moderne, il fut distancé par ce dernier. Stamitz (Antoine) se fit entendre de 1770 environ, jusqu’à la Révolution.

C’est aussi en 1770 que débutèrent brillamment Pierre Le Duc, élève de son frère Simon Le Duc, alors âgé de quinze ans, et Mlle Deschamps, qui n’avait que onze ans. Le Mercure ne ménage pas ses éloges à cette jeune élève de Capron. Devenue, en 1782, Mme Gautherot, elle se fit entendre de nouveau, avec non moins de succès, le jour de Noël de 1784.

Chartrain, né à Liège, débuta en 1772.


chevalet français de violon
(xixe siècle).
Pendant l’année 1773, il y eut les débuts successifs de Gioacchimo Traversa, un élève de Pugnani ; de Cambrini, qui exécuta une symphonie pour deux violons de sa composition avec J.-J. Imbault, et celui de Laurent, alors âgé de dix-sept ans, lequel exécuta aussi l’année suivante, avec M. Lejeune, une symphonie concertante qu’il avait composée. Laurent se fit encore entendre en 1775. Quant à Imbault, il reparut bien souvent, soit avec Guérillot ou avec Viotti.

Lefebvre, âgé seulement de douze ou treize ans, se produisit en 1776, ainsi que Jean-Frédéric Loisel, qui n’avait que quatorze ans. Le célèbre Antonio Lolli (Bergame, 1733-Sicile, 1802) vint se faire applaudir en 1779. On entendit Henri (Bonaventure), en 1780.

Giambattista Viotti fit son apparition au Concert spirituel, le dimanche 17 mars 1782, jour de la Passion, et y exécuta un de ses concertos. Voici comment s’exprime à ce sujet le Journal de Paris :

« Depuis le fameux Lolli, il n’avait pas paru de violon de