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édition, toujours à Mayence, en 1708, contient ce passage Preludio XIII, page 57, troisième portée :

Il dut faire d’excellentes études de composition, car le Preludio XXIII de ce même ouvrage est entièrement accompagné par les quatre notes de basses :


harmonisées ainsi, et se répétant dans le même ordre jusqu’à la fin du morceau.

À l’époque où Walther publiait son Hortulus Chélicus, Corelli, résumant à lui seul tous les progrès accomplis successivement pendant le xviie siècle, fixait la position véritable de la main gauche, donnait de la légèreté et de la grâce au jeu de l’archet, et fondait ainsi, par son génie, la première école de violon proprement dite : de sorte que l’Italie, après avoir vu naître et amener le violon à son état de perfection, fut encore le berceau de la grande école de ce bel instrument.

Né à Fusignano, près d’Imola, sur le territoire de Bologne, en février 1653, Arcangelo Corelli, qui était de très bonne noblesse, reçut les premières leçons de contrepoint de Matteo Simonelli, chantre de la Chapelle papale à Rome. Battista Bassani, maître de Chapelle de la cathédrale de Bologne, un musicien illustre de l’Italie au xviie siècle, passe pour lui avoir enseigné le violon, mais cela n’est rien moins que certain, car, Bassani, né vers 1657[1], et par conséquent plus jeune que Corelli, aurait dû posséder un talent assez

  1. Fétis. Biographie universelle.