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Louis XIII, qui eut, dit-on, des démêlés avec le cardinal de Richelieu[1].

Hotmann, l’illustre, comme le montrent les vers suivants :

De ce mois le cinquième jour,
Le monarque et toute sa cour,
Que composoient maints gens célèbres.
Allèrent entendre ténèbres
Aux feuillants, couvent célèbre,
Cette musique sans égale,
Qu’on nomme musique royale,
Toute l’assistance y ravit
Chantant les psaumes de David.

. . . . . . . . . . . .


Le sieur Lambert les soutenoit
Qui son téorbe en main tenoit,
Et le rare Hotman cet illustre
Qui met la viole en son lustre,
Precédoit leurs illustres chants..[2]

Le père André, bénédictin, « un homme, dit Jean Rousseau, qui auroit obscurcy tous ceux de son temps, s’il avoit été d’un estat à faire profession de cet instrument[3]. »

Sainte-Colombe, très réputé, élève de Hotmann.

« Sainte-Colombe, dit Titon du Tillet, faisoit quelque bruit pour la viole ; il donnoit même des concerts chez lui où deux de ses filles jouoient, l’une du dessus de viole et l’autre de la basse, et formoient avec leur père un concert à trois violes, qu’on entendoit avec plaisir, quoiqu’il ne fût composé que de symphonies ordinaires et d’une harmonie peu fournie d’accords[4]. »

  1. M. Thoinan a publié la biographie de Maugars suivie de Response faite à un curieux sur les sentiments de la musique en Italie, etc., qu’il lui attribue, Paris, A. Claudin, 1860. Or, Félis déclare dans la Biographie universelle que cette Response est de Maugars (Aude), prieur d’Esnac. Qui de Thoinan ou de Félis a raison ?
  2. Titon du Tillet. Le Parnasse français.
  3. Loret. La Muze historique, 15 avril 1662. p. 53.
  4. Traité de la viole.