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Mon âme se fondit doucement en prière.
Une ineffable paix descendit dans mon cœur.
Je rendis gloire à Dieu ; je bénis mon vainqueur ;
Et, laissant pour jamais et le doute et la haine,
Je sentis s’alléger le fardeau de ma peine,
Et doué d’une autre âme et sûr de mon chemin,
Je revins me mêler au tourbillon humain.

« De cette nuit pour moi date une autre existence.
Le vieil homme mourut ; une autre loi commence,
La loi du repentir et du céleste amour.
Sous ces rayons plus purs et sous ce nouveau jour
Tout prit un autre aspect à mes yeux sur la terre.
J’adorai ce que l’âme y voit du grand mystère.