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mination commence à s’établir, et passé lequel elles deviennent dures, filandreuses et se pourrissent Ce n’est pas qu’on ne puisse, avec quelque soins y retarder ou éloigner le terme de sa décomposition, (4) mais cette racine n’offre toujours pas, comme le grain, l’avantage de rester emmagasiné. On n’en peut cumuler deux récoltes ensemble ; son volume et apesanteur s’opposent aussi à ce qu’elle soit transportai à une distance un peu éloignée pour refluer d’un endroit où elle abonde dans celui qui en est privé.

On peut cependant remédier à ces inconvéniens et prolonger pour nos besoins futurs, et sous une autre forme, la substance nutritive de la pomme-de-terre, soit par sa dessication entière, soit par l’extraction de sa fécule. Je vais rendre compte de ces deux moyens, quoique le premier me soit plus familier que l’autre.


Du moyen de conserver la Pomme-de-terre par la dessication.


Si, par la dessication, nous parvenons à conserver, outre une partie de nos légumes, plusieurs autres comestibles, principalement les fruits à jus, comme poires, figues, raisins, prunes ; les fruits farineux, comme marrons, châtaignes, pourquoi n’appliquerions-nous pas, à quelque chose près, la même méthode pour la pomme-de-terre ? (Quelques inconvéniens se sont d’abord jettés à la traverse ; mais quels sont les premiers essais qui en ont été exempts ? il ne s’agit que de chercher à les surmonter et d’avoir de la persévérance.