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de-terre ; puis remuez ce crible légèrement au-dessus de toutes les parties d’une caisse (sous laquelle il doit y avoir une nappe), les vermicels s’y placeront également, et vous les chargerez à volonté.

3°. J’ai oublié de dire que les caisses de papier chargées de vermicels humides n’ayant en cet état aucune consistance ni soutien, on étoit obligé de glisser légèrement et en dessous une feuille mince de carton ou de tôle, pour pouvoir placer ces caisses sur les chassis de toile sans déranger les vermicels.

4°. J’ai éprouvé que la dessication à l’air libre sur les chassis suspendus, pouvoit, auprès d’une croisée ouverte (la nuit il faut les fermer), réussir encore par un tems sec, et lorsque la chaleur de l’atmosphère n’est qu’à 11 à 12 degrés du thermomètre. — Mais en général la dessication obtenue à ce dernier degré par une chaleur naturelle ou artificielle, demande plus de précautions ; il faut remuer souvent avec le rateau de bois les vermicels, pour empêcher qu’ils n’aigrissent. — J’ai remarqué aussi que le riz avoit plus de qualité, lorsque la dessication avoit été faite plus promptement à une chaleur au-dessus.

5°. Voici comme on peut construire une petite étuve : Bouchez le tuyau d’une cheminée avec des planches de plâtre, de bois ou de tôle ; mais laissez au fond un intervalle de deux doigts, pour ménager un passage libre à la vapeur des objets mis en dessication. Soutenez par un support quelconque 8 à 10 chassis garnis de toile, chargés de caisses de vermicels, comme on le voit dans la gravure, fig. 6, et placez dessous, à une distance convenable, de la cendre chaude dans une poêle de fonte, ou un four-