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Des Moulins.


Si vous préférez de convertir le riz de pomme-de-terre en farine, il faut porter les vermicels aux moulins ; ceux mus par le vent seront préférables à ceux qui tournent par l’eau, parce que le voisinage de l’eau peut produire de l’humidité au vermicel, qui doit être extrêmement sec pour passer sous les meules.

Pour éviter cet inconvénient, on pourroit avoir de préférence, ou de ces moulins domestiques dont on se sert dans la ci-devant Bretagne pour moudre chez soi le maïs, construits à l’instar de ceux à broyer la moutarde, ou de ces petits moulins à bras de Durand, mécanicien, rue et faubourg Victor : ces moulins placés dans un endroit sec de l’atelier, comme attenant les étuves, ne contracteroient aucune humidité.

Pour économiser le prix de la main-d’œuvre de cette mouture par des moulins à bras, et en même tems faire gagner la vie aux citoyens infortunés qui ont perdu la vue, on pourroit les faire tourner par des aveugles.

Au reste, le directoire du Lycée, à qui j’ai communiqué l’idée de faire éprouver, si on ne pourroit pas appliquer la mécanique d’un atelier de vermicellier au travail en grand de la pomme-de-terre, doit en faire incessamment l’expérience ; le public sera instruit du résultat, soit par une addition à ce mémoire, pu par la Feuille du Cultivateur.