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quelques mécaniciens s’en occuperont[1]. Les Hollandais pilent les pommes-de-terre dans de grands bocards de bois cerclés en fer, les pilons sont mus par l’arbre d’un moulin à vent.


Du pain de pommes-de-terre.


La meilleure manière de consommer la pomme-de-terre, celle qui est la plus profitable, qui n’exige aucun apprêt ni précaution, ni attente, est sans contredit celle de la manger cuite dans les tendres ou dans le leur, avec un peu de sel ; mais, lorsqu’on veut sur la fabrication du pain économiser moitié de sa farine, et cependant se procurer toujours la même quantité et le même poids de pain, c’est alors qu’on a recours a la pomme-de-terre.


Pain de pomme-de-terre, mélangé d’après Dransy et Parmentier.


Pour préparer de bon pain de pomme-de-terre, il faut que ces racines s’y trouvent dans la proportion de parties égales avec la farine des autres grains. Pour cet effet, on fera cuire les pommes-de-terre dans l’eau, on en ôtera la peau, on les écrasera bouillantes avec un rouleau de bois (18), de manière qu’il ne reste aucuns grumeaux et qu’il en résulte une pâte unie, tenace, visqueuse. On prendra la moitié de la farine destinée a la pâle, dont on préparera le levain d’une part ; de l’autre (*)

  1. Voyez au bas de la page 52, l’apostille (*), où il est question du moulin-rape de Ravelet, qui débite en quatre minutes, deux boisseaux de pommes-de-terre crues.