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Manière d’extraire la fécule de pomme-de-terre.



La fécule de pomme-de-terre s’obtient, ainsi que celle des autres racines qui en fournissent, en la divisant toute crue par le pilon ou par les rapes montées sur chassis. Ces racines ainsi rapées, dit Dransy, « offrent une pâte liquide qu’on délaie dans l’eau avec les mains ; on verse le tout dans un tamis placé au dessus d’un autre vase : l’eau passe à travers et entraîne avec elle l’amidon qu’on trouve déposé à, la partie inférieure ; on jette l’eau, et on en apporte de nouvelle, jusqu’à ce qu’elle cesse d’être teinte ; on décante le précipité et on l’expose par morceaux au soleil ou à l’étuve ; à mesure qu’il se sèche, il prend l’état blanc et brillant comparable au plus bel amidon de froment (17) ».

Pour diviser plus promptement la pomme-de-terre, on a imaginé des moulins qui débitent davantage. Ce sont deux rapes en forme de cône qui entrent l’une dans l’autre et font l’effet des meules. La rape de dessus est mobile et se meut par une manivelle, tandis que l’autre est fixe et à demeure ; et c’est entre les bavures de ces deux râpes que passe la pomme-de-terre pour être broyée. Tout cet appareil est établi solidement sur un baquet plein d’eau qui reçoit la pulpe à fur et mesure qu’elle se forme ; sans cette précaution elle noirciroit.. — Ces moulins sont encore susceptibles de perfection ; sans doute