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mais qui ne concourent pas directement à l’objet qu’on s’est proposé et ne jettent point une lumière éclatante sur les phases successives de l’évolution mentale que l’on veut élucider. Un ne retient que l’essentiel, ce qui fixe une page d’histoire, ce par quoi les lignes d’une physionomie se trouvent mieux éclairées et les tenants ou aboutissants d’une œuvre mieux définis. Dans une étude biographique et critique, si longue qu’elle soit, on borne son ambition à dégager de l’ombre les traits caractéristiques d’un personnage et à mettre en saillie les éléments dominateurs d’un travail. Lorsqu’une pareille besogne est terminée, tout n’est pas fini, le sujet n’est pas épuisé. Il reste à examiner beaucoup de points secondaires et à traiter nombre de questions subséquentes. Une bibliographie générale supplée à cette insuffisance des meilleurs juges à tout embrasser d’un seul regard. Elle précise une foule de renseignements demeurés vagues et comble des lacunes regrettables. 11 m’a semblé qu’après avoir écrit longuement sur-Barbey d’Aurevilly, sa vie et son œuvre, ce que j’avais de mieux à faire pour compléter et corroborer mon étude, c’était de dresser une liste exacte et minutieusement détaillée de ses travaux les moindres comme les plus importants.

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L’auteur d’Une Vieille Maîtresse et des Prophètes du Passé, durant les cinquante années si remplies de sa vie littéraire, a semé un peu partout, en de grands journaux célèbres aussi bien qu’en des feuilles éphémères, des pages enflammées du feu de ses convictions romantiques. Elles n’ont point laissé indifférents les