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ronKUiti<]ii»M^l U>s sitiiMlioiis |»i(Hi;mU>s (riiii draiiK^ ;i doux

Mémo absence de sentiments rrli^icux dans hi Bacfuc cVAnnibal, GcDnainc, l'AntoH)- /i/ijfoss/h/c, le Dnn- (ii/sme, ics PotK^ics ol la priMniori' partie d'ffjie Vieille Maîtresse. Mais, ici, rincrédnlito de Rarbey d'Anrovilly prend une nonvelle forme. Elle ne seconltMile i)lus d'èlre silenciense ; elle dovionl souvent iri'csiiectiKMise et attecle de se montrer ironique. Ce n'est pas (lu'eiie fasse parade d'hostilité à l'endroit des dogmes catholiques ; seulein(Mit, elle produit le sing-ulier etlelde leur cire peu sympathique. Notre déraciné de 1S;{() a conservé des souvenirs pénétrants de sa pieuse enfance et s'en sert volontiers comme de thème à de fréquentes railleries qui ne sont pas toutes du meilleur goût. II mélc cons- tamment dans sa conversation et ses écrits l'expression de ses fantaisies intellectuelles ou amoureuses et certaines sensations relig^ieuses jadis éprouvées. Par exemple, en 1S45, « le jeudi dit saint >/ (c'est ainsi qu'il parle) il voudrait être présenté à « une belle Déiste qui, — dit-il, — fera peut-être croire un cœur éteint, comme le mien, à l'immortalité de Tàme » (1). Il évoque éaalement, avec une ironie froide, « ce monde-ci et l'autre monde, — s'il en faut absolument deux ■» (2). Enfin, l'année même de sa conversion, « le deuxième jour de la Pentecôte », il écrit: « Je suis affamé de choses religieuses comme un homme qui n'a pas mangé depuis longtemps ». El il ajoute en guise d'exhorU\tion à son ami le vicomte d'Yzarn-Freis- sinel : « Mettez-vous donc aussi à ce régime... Que je vous rencontre dans toutes mes voies! Je ne puis m'i.soler

{{) LeUrc au vicomte d'VMrn-FrcissinrI. '2) L'Amour Impossible p. 66 (édition Lemcrre;.