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ànie. qu"il t'ail luetitT il'lioiiiiiit' (lt> I(>tli-«>s. I':i crllo ponséo lui dovioiil Mil iiisiipptnlalilt' tuuiMiu'iil. Alors, faisaiil retour vers le passé, il apoivoil tout ce q\\\ le st-parc de ses ancêtres et il se preiul à niaudii'e la «ieplorabie condition des temps niodnncs. Jadis, on se battait pour la gloift»; iiiaiiUenanl. on se tue pour TarKenl. Et. voyant la troupe famélique et désordonnée dos « struinih'forlifcrs » mouler à l'assaut des pouvoii's {mli- tiques et dos hautes sitiialions lillci-aircs, il a houle de n'être rien auln^ qu'un eci-ivaiu. (lelle honte, il ne la v.\w- dera pas au plus inlimi> de son C(eur : elle retoutbM-ail. 11 la criera sur les toits. Il se vengera de ses hunnliations en flagellant ceux qui, par leurs manœuvres révolution- naires, ont créé la société actuelle pour eu ])rofiler et eu jouir avec une insatiable avidité. De la. en pai'lie (car elle s'explique aussi par les li-adilions familiales (>l la voix du sang), sa haine jiour les institutions coidempo- raines. pour la Révolution qui les a établies et pour tous ceux qui en vivent. De là aussi, et particulièrement, ses dédains tranchants à l'eiuiroit de rhomme de lettres, qui n'est qu'honnne do lettres et ne voit dans son état qu'un métier lucratif.

Sa haine de la Révolution se manifeste à chaque instant : elle éclate a toutes les pages de ses écrits, quels qu'ils soient. Depuis le Mcinorandum de ISliC), jusqu'aux dernières lig-nes qui soient sorties de la iiliime de Barbey d'Aurevilly, son o'uvre entière respire une profonde horrem- des idées libérales du XVIIl et du XIX' siècle. Ne demandez à ce soldat irrité ni justice dans l'appréciation des évéïuMneids, ni in(lulg:ence a l'égard des hommes : son cu'ur s'y refuse. Une seide concession faite aux êtres et aux choses d'aujourd'hui lui semblerait une indi^Miité. une injure gratuite à