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propiviinMil i>;ii'ltM', «■(' ne soiil pas des livres: co sont laiilul ilescDiiversalidiis (lisliiii;iKH's (1(> ii(»l)l<»s (MiIi'(M'UX, et dos causeries do saU)ii, laiilùl (el c'esl plus leiiihle!) eo sont dos drames iiilimes, c'est, comme l'a si l)irii dit M. Paul Bouri*-el, do <v raclion rtMilréo^y (1).

L'action. xoWÀ où tendent toutes les aspirations des classes (1 ni diiim'i'eiil autrefois la société; voilà lo plus vif désir de r>arl»(\v d'Aurevilly. S'il ne peut U^ satisfaii'e, il se co!itentera de causer aj^reablement et l)rillamm(Mit dans lo monde; mais il ne pourra s'en consoler. <^ .io devrais être aujourd'hui, — disait-il à son ami Ti'ohutien le 1") avril ISTm, avec une fierté attristée, — lo maréchal d'Aurevilly ». La vie militaire est bien, en elfel, la vio active par excellence, celle (pii. du liaul en lias de la hiérarclii(\ pei'inet le mieux aux instincts d'autoi'ile et de commandement de la noblesse, déchue de son rang", de se donner libre carrière. Adéfaut de cette ressource, le fils des Chouans de Basse-Normandie voudrait au moins jouer un rôle prédominant dans les allaires publicpies; mais les temps sont durs aux hommes du passé qui n'ont rien oublié de l'absolutisme d'anlaii et n'ont a (d-ur que de restaurer sur les ruines du monde nouveau l'cMal social de l'ancien régime. On écarte donc du pouvoii" ce € moyen-âgeu.x » endurci et on interdit la tribune poli- tique aux di.scours fultrurants de cet intransigeant « légitimiste >/. Au lieu d'une épée, il ne lui reste qu'une plume; à la place de l'éloquence vengeresse qu'il rêve, on ne lui abandonne que la conversation des salons.

Avec quelle mélancolie il se plaint de la triste situation où il se voit réduit: « L'action, s'écrie-l-il, est la vraie

(1) Paul iViiBorr. — Préface <J<'9 Memoranda de 1856 et de 1858 (éd. Lemerrc, 1884j.