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soiHiel. une arisliuM'alii^ ri'puhlicaiiuv MalluMirriistMiuMil pour lui, ou ne soup:eail pas à reconslilnor. au prolil des néo-doinocralos. la hi(M'archi(^ iiol)iliairo aholio par la Uévdluliou.

Au siu'plus, il csl ptMi probable que liarboy d'Aiii-c^x iliy eût porsovéro daus la voie du libc'M"alisin(\ Le passe pesait d'un poids trop lourd sur son àiue pour qu'il lui fût facile d'eu secouer le joug-. Kuppolous-iious ses origines, son éducation, ses tendances premières. Mais ce n'est pas dans les parcheniins plus ou moins authentiques de son aïeul, Vincent du Motel, qu'il voulait puiser des titi'es de noblesse d'un caractère incertain. C'est a lui-même quil entendait les devoir. Son individualisme \o p(tussait a se forger une gloire toute personnelle, dont il n'eût pas à rejeter le méi'ite sur autrui. Il voulait pouvoir répéter plus tard avec Alfred de Vigny, duquel il goiitait tant le fier génie, fait de grandeur philosophique et do beauté morale :

J'iii fail illustre un iiuiii i|u'(iii ma transmis sans gloire. Qu'il soit ancien, qu'importe? Il n'aura ilc mémoire Quo du jour seulement oi'i inun fmnt l'a |ioilé.

Aussi se rait-il à l'œuvre, vaillamment, dès les pre- mières années de son adolescence. MOile aux Tficnno- 2Jf/lcs est re.xpansion lyrique d'une nature foncièremenl aristocratique et militaire. Jules Barbey y a déverse le trop plein do ses ardeurs belliqueuses mal satisfaites et de ses instincts guerriers contrariés par les événements. Il s'y est épanché, seul à seul avec .sa tristesse profonde de n'être pas soldat. Il s'y est soulagé de toutes les idées d'aventures qui avaient germé dans son esprit précoce, La fièvre de l'action le brûlait, dès ses quinze ans à peine révolus : il l'a apaisée, tant bien (pic mal, — plutôt