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rinipoi'lanl niouveiiiLMil do rre'hercho.s <^ posilivos » (jiii s'est dessiné dans l'Universilé vers 1S50.

D'ailleurs, il ne eonciùl pas auliHMiienl l'hisloin». Lhisloire n'a pas de raison d'èlre. selon lui, si elle se e(tnline a puhlier dt>s docunienls. KWo ne devient elle- même, grande, solennelle, pleine de leçons, qu'à la con- dition d'évoquer le passé en tableaux tour à loin' ,m'aci(nix ou grandioses, sévères ou aimables. Aussi ne voudrait-il pas que le premier venu eût le droit di' s'investir des hautes fonctions de Thistorien. 11 y faut apporter de trop eniinenles qualités de diseernement, de moralité et do largeur d'esprit, pour qu'on en conlie la charge à n'im- porte qui la désire. Voilà pourquoi, égalemeiU, d".\ure- villy i)référe aux historiens de profession les auteurs do Memoifi^s ou les éditeurs de papiers de famille. Ceux-ci au moins ont avantage à être sincères ; ceux-là sacri- fient trop vol(»ntiers à leurs systèmes ou à l(Mirs idées pré- conçues. L'opinion de notre critique est discutable ; le contraire de ce qu'il atlirme avec tant d'assurance s'est rencontré plus d'une fois et se voit tous les jouis. .M;iis l'idée est ingénieuse, sinon praticpie. Rarljoy se soucie bien, — lui. le (Ihouan pai' excellence. — des dillicultés de détail ou des tlu>ses hai'dies. Il va luujnurs di'oit devant lui, épris de la seuh^ beauté de son idéal roman- tique. S'il reconnaît jamais les droits de l'historien professionnel, ce sera en faveur de celui qui jette de la passion et de la couleur, à pleines mains, dans les vastes domaines de l'histoire pour en féconder la semence trop souvent teinte de sang. C'est ainsi qu'il aimera Chateaubriand et, (pioi qu'il en dise, le grand et puissant Michelet.

La poésie ne réclame pas tant d'apprêts. .Néamnoins, peut-on appeler poètes ces honnêtes ouvriers eu rimes