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parliculiers ol iu> so couloiilo pas (J'hal)ils (l'cinpi'uiil. C'est du roiiiaulisino à leiulaucos ivalislos.

La iiHMuo romarqiie s'iiiiposo à propos du ('//rra/irr Des Touches qui n'osl, on un sens. qu(Ua ronlinualion ou plutôt le pendant dt» V lùisnrceiéc. La graiido et niajestut'usc physionomie de» Des Toueh(>s. à la fois exeeplionnidlt et vraie, y doiniiu' tout le iH'cit : sou l;iu tome y passe, splendide. iidiiliianl cl iniix'iicux. connuo il « revient ^\ la nuit, sur les places et a travers les ru(>s de la vieille cité de Valof»iu\s. C'est un héros, dans toutes la force du terme, un demi-dieu, un « surhonunc» //. D'Aurevilly no l'a pas invcMiié; mais il l'a fait expres- sément de dimensions colossales, l'a " ropétri >/ en quelque sorte pour l'élever plus haut que nature, cl l'a campé tout débordant d'une vii> intense, tel (pTil l'ax ait aper»;u dans le miroir lirossissaid de son imatiinaliou. Au surplus, le cadre où se meut le chevalier Des Touches n'est pas indigne du héros. Le pays d'Avranches etde Coutances, théâtre de ses exploits, prend sous le pinceau de Barbey d'.Vurevilly des couleurs éclatantes et revêt un aspect de guerre tout à fait en rapport avec les inten- tions et les gestes des Chouans de Basse-Normandie.

>hdgré les difterences du sujet, de la forme et du but, il n'en va pas autrement du l'riHrc Man'é. La puissante figure de Sombreval s'y pose au premier plan et s'y fixe en de tels traits qu'il devient impossible, après l'avoir contemplée, de l'oublier jamais. Le contraste même qu'elle présente avec l'angéliquo visage de Calixte no fait qu'accentuer l(;s lignes déjà bien accusées du père de la malheureuse enfant. L'antithèse, ici, est d'un elfe^ singulièrement saisissant : d'un c<tté, le « renégat />, soumis à toutes les influences de Satan et jtuni d'un châtiment effroyable quand il perd sa fille adorée ; de