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ivuiiissaiil l(\s oloiiKMils ossoiilicls dt^ ft>s dcposilions pivs(]iie idcMilifjiios, los iiôuôralions a Miiii- ii'ainonl pas lit' |>t'iin> a foniiiilcrli' jiiuiMinMil su|>I(Mii(' de rinsti)ii(> sur ctdiii <iui lui un i^raud jxiclr eu pi'itsc.

Barbt'V d'Aui'cx illy i>crivail a 'l'ri'hnlioii lo 1 1 so|)- loinhiv 1S17 : « Savoir i\u\)U csl une Idrcc (•tuisolc {\o bien ilos <diosi\'< cruclh^s, aiiioi'os, tromp(M>s. liris(M»s, cl ([ui soiil la \ ic. La conscieiicr de soi \aul iiiioux (pic la gU>irc. C'est du plus pur v[ du iiicillonr orgueil. Je ne fonnais ri(Mi de pareil pour calmer une desiinéo ». Plus laid, il aimait a répeter celle fièro parole : ^< La plus belle deslinée : avoir du génie et être obscur. » Enfin, peu de temps avant de mourir, il disail à son ami ^L Fran- <;ois Coppée : « -Lai traversé de bien mauvais jours, mon cher Coppée ; mais je ii"ai jamais (piitlc mon uaiil blanc >/. Ces trois mots Irailuisenl le triple caractère de force, de génie el d'héroïsme, avec lequel lo romancier (ÏUne Vieille Maîtresse s'offre à l'admiration de la pos- térité. Si cette force a été incomprise, ce génie méconnu, cet héroïsme inutile, '< c'est d'autant plus beau », au regard de NL Jules Lemailre. 11 vaut mieux cependant, — j'incline du moins à le croire, — (pi'il leur soit nMidu pleine justice el digne ti'ibut de louanges.

La Postérité dira que Barbej d'Aurevilly, homme des Tigres révolus par son réalisme aristocratique, catholique el noiinand, homme d'hier par son romantisme e.xlérieur el interne, homme d'aiijourd'hui par son syml)olisme psychologique el senlimenlal, est un homme de Ions les temps par rélernelle inquiétude de son amc. les mélan- coliques nostalgies de son cieur. les aspii-ations (icrcs et les tendances élevées de son esprit. Le * Prophète du Passé » est le Prophète du Présent et sera le Prnphi'te