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cacha sa paii\ rclc sous des ilcliors Inillaiils. Sou liiiio se inonlru d'aulaiil plus (icic (prclh* avait oti jtlus a souf- frir de la vie. Kilo gagua eu .uraiidcur uioraloce (pfelle perdait en renoininée iiilellecUu^Ue. Toul coiiiplo fait, Harhey trAurevilly laissera le souveini- exipiis diiu par- fait .uentilhoinuu'. d"uu l>ra\e et galaut lnMiiiiie dont toute l'existence s"inspii-a des iti-incipes les plus el(>ves. On lui reprochera seulement d'avoir ete un i)eu trop bruyant et pugnace, alors (pie l'IuMire des grandes luttes était passée : et nos (ils, qui seront évidemment très i>aeiliques et plus sag-es encore (jue nous, — peut-être le seront-ils trop, — ne nianqueionl pas de lui tenir rigueur de ses instincts belliqueux. Mais persoiuio ne suspectera jamais l'absolue loyauté de ses intentions et l'éclatante magna- nimité si désintéressée de ses desseins.

Son (euvre ne rencontrera pas sans doute une adhé- sion aussi complète que l'hommage rendu a sa vie. Toutefois la part d'immortalité, qu'on attribuera à des créations telles que V Ensorcelée cl les Didbolàjucs, iveal pas à dédaigner. De ces romans, n'y eiil-il à survivre que la grandiose physionomie de l'abbé de La Ci'oix-Jugan, la figure épique du Chevalier Des Touches et le vigou- reux profil de rex-al)bé Sombreval. leur destinée sem- blerait encore enviable. Mais la postérité ne s'arrêtera pas seulementà ces héros de premier plan. Elle admirera Ryno de Marigny et la senora Vellini, Jeanne de Feuardent autant que La Croix-Jugan, Calixte, l'angélique Calixle, de même que Sombreval, les traits plébéiens des modestes servantes et des pêcheurs de Carteret aussi bien que les silhouettes aristocratiques d'Aimée deSpens ou du comte Ravila de Raviles. Puis, les peintures de la Normandie, où d'Aurevilly a mis la meilleure partie de son âme, ue seront pas oubliées tant qu'un autre artiste