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avec charme et avec fougue». Tel fut aussi le jugement de MM. François Goppée, dans le Journal du 10 juin, Paul Perret dans la Libertc, i'aul Adam dans le Mercure de France, Galiriol Routurier dans la Petite Gironde du 21 juin, Ernest Ledrain dans la Noucelle Revue du !"'■ juillet, Emile Trolliet dans le Moniteur Universel du 23 juillet, Louis de Saint-Jacques dans la Plume du 15 août. Mais, comme toujours, le public, avec son flair et son discernement habituels, préféra les vers à la prose.

En novembre 1897 et en jan\ier 1898, le doyen de la presse française, M. Philibert Audebrand publiait, dans V Événement, de curieux souvenirs sur Barbey d'Aure- villy ; la fantaisie s'y mêlait à la vérité, mais avec beau- coup de charme et une respectueuse estime. De son côté, dans V Aurore du 15 décembre 1897, M. Lucien Descaves incitait de nouveau « le Conseil municipal à donner le nom de Jules Barbey d'Aurevilly à la rue Rousselet, où il demeura longtemps, où il est mort ». Il faut croire qu'une pareille initiative parut prématurée, puisque la légitime demande des amis du Maître n'a pas encore reçu satisfaction. Ne nous étonnons pas des len- teurs de lopinion à triompher des préjugés où elle s'immobilise. 11 convient que le monument littéraire de l'écrivain normand soit achevé avant que l'on rende les suprêmes hommages dus à sa grande mémoire.

Au mois de février 1898, le monument des Œuvres et les Hommes s'accrut d'un nouveau volume, le seizième, qui fermait la seconde série de la collection. Il portait ce titre : Portraits 'politiques et littéraires. Dans cette galerie figuraient Balzac, Shakespeare, Sainte-Beuve, Taine, Chateaubriand, Berryer, Guizol, Jules Favre, Benjamin Constant, Alexandre Dumas fils, etc.. M. Paul Perret, dans la Liberté du 17 février, fut le premier à